L’Accompagnement au changement
Les problématiques de changement sont souvent au coeur des accompagnements en coaching, puisque c’est principalement en changeant de comportement que le client trouvera ses propres solutions à sa problématique.
Changer, c’est apprendre à sortir de son cadre habituel et s’efforcer à faire son « pas de côté » afin de prendre de la hauteur.
En somme…. c’est se transformer, pour mieux passer à l’action. Le Coach n’est qu’un catalyseur permettant cette mise en perspective.
Un Peu de définition
Nous parlerons ici de changement individuel, que nous pouvons définir comme le processus qui permet à une personne d’évoluer dans ses comportements et ses perceptions de son environnement et des situations qui s’offrent à elle.
Le changement c’est d’abord un chemin qui va d’une situation donnée appelée « Etat Actuel » (et souvent problématique) vers une situation plus enviable (L’Etat désiré), comportant des solutions nouvelles.
Une des premières questions que je pose en général dans mon bureau : « Qu’avez-vous déjà essayé pour résoudre ce problème ? ».
La tendance naturelle consiste à apporter des solutions que nous avons l’habitude d’utiliser. Et, lorsque cela ne fonctionne pas, nous pensons que nous devons encore accentuer notre effort dans le même sens. Or, la systémique nous explique que :
Plus de la même chose produit toujours plus du même résultat.
Sortir de ses cercles vicieux
Retenter à chaque fois la même chose face à une situation donnée, souvent problématique, s’avère très souvent contre-productif. Si au départ, ces solutions semblent être les meilleures: changez d’environnement, ou de circonstances, elles peuvent devenir stériles, voire problématiques. Et notre obstination, bien que naturelle, nous enferme alors dans des schémas que nous reproduisons à foison…
Les théoriciens de l’Ecole de Palo-Alto vont jusqu’à dire qu’en nous éloignant ainsi de la solution possible, nous nous enfermons dans des cercles vicieux; si bien que pour citer encore Watzlawick: « La Solution devient le problème ».
Prenons une illustration:
- Prenons un guitariste qui a appris à jouer de la guitare dans un groupe de rock. Pour pousser l’exemple à l’extrême, son répertoire est composé de classiques du rock, tendance hard-rock (et oui, poussons l’exemple jusqu’au bout 😉 et les guitares jouent forts. Un jour, il décide de changer de décors et se retrouve dans un orchestre philharmonique. Que se passera-t-il alors? Il est probable qu’il sentira un décalage. Et pour y pallier, notre guitariste aura tendance à aller piocher dans son stock de partitions, parce qu’il les connait, parce qu’il les a apprises…. mais ça ne fonctionne toujours pas. Alors il s’obstine, et cherche encore mais dans une boîte à outils qui ne correspond pas au registre du « système-orchestre ». Il continuera pourtant en refaisant toujours la même chose, piocher dans ce qu’il connaît… Quelles solutions s’offre alors à lui ? Un des éléments de réponse vient dans une première prise de conscience: notre guitariste doit se rendre compte qu’il a changé de cadre, et que de ce fait changé de logique… Peut-être apprendre d’autres partitions? Se constituer un autre répertoire? Dans tous les cas: c’est apprendre à faire autre chose.
- Prenons un autre exemple, en entreprise cette fois. Je me souviens d’un manager qui m’explique dans mon bureau que son équipe le trouve trop « froid » ce qui commence à avoir des effets problématiques dans la gestion de ses collaborateurs qui le trouvent trop effacé. Lui-même m’explique que la situation se complique lorsqu’il doit prendre une décision: il n’arrive pas à se positionner. En creusant avec lui quelques situations concrètes, celui-ci se rend compte qu’on lui a toujours appris à se taire dans sa famille et qu’un enfant « ne donne pas son avis, et doit obéir à ses parents ». En d’autres termes, il a mis en place des processus qu’il a appris… Et ce qui fonctionnait quand il était enfant, devient problématique avec ses collaborateurs.
Changer de cadre, changer de logique c’est [dés]-apprendre pour apprendre à nouveau. L’apprentissage n’est pas seulement de type cognitif, il est aussi bien souvent de nature culturelle et comportementale.